(Recette du XVIIIe siècle)
Recette tirée de l’excellent ouvrage de Jean-Jacques de Corcelles “ LA CUISINE EN DAUPHINE Tome 1 : l’Isère ” (Curandera-Esperluette 1992) avec l’aimable autorisation de l’auteur.
- un quarteron de café
- un pot de la meilleure eau-de-vie
- dix pots de bon vin
- sucre
Il faut un quarteron de café aleiné et pulvérisé sur un pot de la meilleure eau-de-vie.
Le laisser infuser trois jours et le remuer de temps en temps.
Jeter après cette eau sur une fournée de dix pots de bon vin et distiller lentement pour retirer environ trois pintes d'eau que l'on sucre en mettant trois quarterons de sucre par pot d'eau de café.
Il faut faire fondre le sucre et le réduire en consistance de sirop bien cuit avant de le jeter dedans ladite eau.
Ensuite clarifier le tout à la chausse d'Hippocrate.
(Chausse d’Hippocrate, monica Hippocratis, sac conique, ou espece de long capuchon fait d’un bon drap serré, dont les Apoticaires se servent pour filtrer ou passer certaines liqueurs, comme ratafiats, syrops, décoctions, &c. V. Filtre. Les Apoticaires se servent moins communément de la chausse que du blanchet, qu’ils lui ont substitué, & qui est réellement plus commode dans la plûpart des cas. )